La métacognition est le regard qu’une personne porte sur sa démarche mentale avant, pendant et/ou après l’apprentissage. Elle porte ce regard dans un but d’action afin de planifier, évaluer, ajuster et vérifier son processus d’apprentissage.
(Lafortune, Jacob et Hebert, 2000)
Comme le préconisait déjà Vygotski (2005), la métacognition permet à l’élève de prendre conscience de ce qu’il fait, de ce qu’il pense, et évalue l’efficacité de ses actions. C’est donc la représentation que l’élève a des connaissances qu’il possède et de la façon dont il peut les construire et les utiliser. Un des meilleurs prédicateurs de la réussite scolaire est justement la capacité de l’élève à réfléchir sur ses connaissances et à comprendre les raisonnements qu’il engage pour utiliser et construire de nouvelles connaissances.
(Flavell, 1976 ; Saint-Pierre, 1994 ; Noël, 1991 ; Portelance, 1999)
Il est important de différencier les connaissances métacognitives et les compétences métacognitives :
Les trois types de métacognition
- Proactive - avant : planification et orientation
- Interactive – pendant : régulation et vérification
- Rétroactive – après : évaluation et auto-régulation
(Colognesi, Van Nieuwenhoven, 2016)
Les 3 composantes de la métacognition :
(Saint-Pierre, 1994)
Les compétences métacognitives
Les élèves doivent apprendre et utiliser tout au long de leur parcours scolaire les compétences métacognitives suivantes :
Tous les élèves doivent savoir quels outils mentaux leurs sont nécessaires pour apprendre.
Souvent, ces compétences sont implicites pour les élèves, ce qui fait qu’ils ne se rendent même pas compte qu'elles sont les clés de leur réussite. Il est donc important que l’enseignant enseigne aux élèves des stratégies métacognitives de manière explicite, c’est-à-dire qu’il doit rendre l’élève conscient de son propre processus cognitif et lui permettre de développer sa capacité à gérer de manière autonome les différentes fonctions métacognitives nécessaires pour accomplir diverses tâches scolaires.
Il est donc primordial que l’enseignant aide l’élève à développer les différentes compétences métacognitives. Cela permettra à l’élève de pouvoir gérer sa démarche pour exécuter une tâche mais aussi d’avoir le contrôle sur son processus d'apprentissage et de fournir de meilleurs résultats d’apprentissage.
Bibliographie :
- Borst, G. & Houdé, O. (2018). Le cerveau et les apprentissages. France : édition Nathan.
- Colognesi, S. & Van Nieuwenhoven, C. (2016). La métacognition comme tremplin pour l'apprentissage de l'écriture. ln Noël, B. & Cartier S. (Eds), De la métocognition à l'apprentissage autorégulé (pp. 115-127). Bruxelles : De Boeck supérieur.
- Flavell, J.H. (1976). Metacognitive aspects of problem-solving. In L.B., Resnick (Ed.) The nature of intelligence. Hillsdale, N.J. : Lawrence Erlbaum Associates.
- Lafortune L., Jacob S. & Hebert, D. (2000). Pour guider la métacognition. Presses de l'Université du Québec.
- Lafortune, L., Mongneau, P. & Pallscio, R. (1998). Métacognition et expériences réflexives. Montréal : Les éditions Logiques.
- Noël, B. (1991). La métacognition. Bruxelles : De Boeck.
- Portelance, L. (1999). Enseigner pour développer la compétence métacognitive : analyse des liens entre des pratiques et les intentions qui les sous-tendent chez des enseignants de l'ordre secondaire. Thèse de doctorat. Université de Montréal.
- Portelance, L. (2002). Intégrer la métacognition dans ses interventions pédagogiques. Vie pédagogique n°122.
- Saint-Pierre, L. (1994). La métacognition, qu'en est-il? Revue des sciences de l'éducation n°20.